La hausse des taux programmée pour cet été

Le 23-06-2014 à 08h33
Hausse des taux

On pourrait croire le processus inéluctable. Depuis le mois de janvier 2014, les taux des crédits immobiliers ne cessent de baisser, et sont passés en dessous de leur niveau le plus bas enregistré il y a 12 mois, en juin 2013.

Bon nombre d'indicateurs s'inscrivent aujourd'hui dans la poursuite de cette baisse. L'indice OAT TEC 10 flirte avec son niveau le plus bas et affiche au 18 juin 2014 1.76 points. Rien ne semble venir entacher cette baisse des taux qui rendent les prêts immobiliers on ne peut plus compétitif à l'approche de l'été 2014.

La BCE souhaite réduire son taux directeur

Pourtant, cette situation pourrait bientôt toucher à sa fin avec la volonté de la BCE de réduire son taux directeur. Son objectif : lutter contre la déflation et soutenir la croissance économique dans la zone euro. D'après Philippe Taboret, Directeur Général adjoint de la société de courtage Cafpi, "Si la BCE atteint son objectif, le marché des actions reprendra de la vigueur face à celui des obligations, qui verra alors ses taux augmenter".

Il s'agirait là du premier maillon favorable à l'augmentation des taux des crédits.

La titrisation des crédits menace les taux

D'autres facteurs pourraient venir soutenir cette hausse, notamment la titrisation des crédits qui avait été évoquée par la Banque de France en février 2014. Cela rentrerait dans une logique de durcissement de la politique monétaire menée par la Banque Centre Européenne. Le lien avec le niveau des taux est simple : le crédit immobilier est un produit d'appel pour les banques, c'est-à-dire un produit utilisé par les banques pour élargir leur clientèle et toucher de nouveaux clients. La titrisation des crédit induirait un resserrement des marges de la part des banques qui seraient obliger d'augmenter leur taux pour maintenir leur rentabilisé actuelle.

Des banques de plus en plus sélectives

Enfin , les banques sont de plus sélectives et appliquent le principe de prudence. Dans cette situation, les jeunes et les ménages les plus modestes ont de plus en plus de difficultés à accéder à un prêt immobilier. Ces paramètres vont dans le sens de la hausse du coût du crédit immobilier, qui devient un produit de plus en plus élitiste.

Par : Romain Arnaud